Avant le départ de la Générale des eaux, d'aucuns se demandaient comment convaincre cette société de rester, car nous n'avions pas la possibilité, en Guadeloupe, de gérer l'eau. Nous n'avons jamais compris que les structures de gestion de l'eau où siégeaient des élus n'aient pas recruté de spécialistes de ce domaine.
Le SIAEAG a tenté, à un moment donné, d'évincer la Générale des eaux en passant un marché avec une autre entreprise. Le contrôle de légalité, effectué par la préfecture, l'a annulé. La Générale des eaux a donc poursuivi ses activités dans l'ancien cadre de la DSP. Bien que je ne dispose pas d'éléments concrets, il me semble que la DSP s'est prolongée sans appel à la concurrence.
Vous devriez vous inquiéter. Combien de DSP ont-elles été ainsi prolongées sans mise en concurrence par le truchement du contrôle de légalité, du ressort de l'État ?
J'ai refusé de rencontrer les représentants de Veolia, bien que mon chef de parti m'ait enjoint à y aller. Celui qui a voulu me les présenter n'est autre que M. B… Je ne peux pas donner son nom, puisqu'il est mort. Je ne me suis jamais entretenu avec les responsables de la Générale des eaux ni de la Nantaise des eaux. D'aucuns voulaient me noyer dans une stratégie pour que je maintienne en place la Générale des eaux car, à l'époque, Jacques Gillot faisait partie des élus à l'ascendance croissante en Guadeloupe. La parole et l'attitude de Jacques Gillot comptaient à ce moment-là.
Je ne suis pas allé au rendez-vous qui m'a été proposé pour ne pas qu'il soit possible de prétendre ensuite que je m'y étais rendu. Mon téléphone garde les traces de ces invitations. De hauts responsables m'ont incité à y donner suite. J'ai refusé, car je nourrissais des arrière-pensées sur cette multinationale.