Comme nous tous, j'ai beaucoup de respect pour Gabriel Serville. C'est une voix qui porte, une voix écoutée et respectée, mais qui prend parfois les accents de la colère. Cette colère, nous la comprenons quand elle exprime celle d'un territoire, la Guyane, qui attend beaucoup. Elle n'autorise pas pour autant tous les excès. Je rejoins en cela M. le ministre d'État : le vocabulaire employé par M. Serville, les expressions qu'il a utilisées, visaient sans doute à défendre une bonne cause, mais étaient inappropriés à l'égard non seulement de M. le ministre d'État, mais aussi du texte que nous examinons aujourd'hui.
S'agissant de la nécessité de se tourner vers le futur, Barbara Pompili m'autorisera à rappeler le vote, dans cet hémicycle, de la loi du 8 août 2016 pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages. Qu'avons-nous dit à ce moment-là ? Que la Guyane, notamment, et d'autres territoires d'outre-mer, concentrent l'essentiel de la biodiversité. C'est cela le futur ; pour reprendre l'expression employée il y a quelques instants par mon collègue Jimmy Pahun, nous devons changer de paradigme.
Il faut aussi, en même temps, tenir compte des inquiétudes exprimées par Gabriel Serville. Je suggère donc, pour répondre à ces interrogations, que dans le cadre des contrats de transition écologique et solidaire l'accent soit mis sur la Guyane. Mais cela ne concerne pas ce texte. Nous ne voterons pas cette motion de renvoi en commission.