Une reconstitution est presque systématiquement ordonnée en matière criminelle. Il est exceptionnel de ne pas l'ordonner.
J'ai fait appel de cette ordonnance de refus de reconstitution et, le lendemain, le procureur de la République de Paris a également fait appel. L'affaire a alors été présentée devant la chambre de l'instruction. Les nombreux avocats des parties civiles, l'avocat de la défense, l'avocat général et le procureur général de la République, rassemblés devant la chambre d'instruction, étaient majoritairement favorables à la reconstitution, à l'exception de Me Szpiner, qui la considérait sans intérêt. Logiquement, la chambre d'instruction, juridiction d'appel du juge d'instruction, aurait dû ordonner cette reconstitution pour une bonne administration de la justice et pour une manifestation de la vérité. Curieusement, malgré l'unanimité qui lui était opposée, la chambre de l'instruction a confirmé ce refus de reconstitution. Cette décision demeure pour moi un mystère.