Vous nous avez exposé des éléments qui peuvent totalement emporter notre conviction profonde de l'existence d'une préméditation : connaissance de la victime et de sa confession juive, vraisemblablement, puisqu'il était son voisin ; passage par le balcon du troisième étage afin d'accéder facilement à l'appartement de la victime, etc. Ne pensez-vous pas, d'ailleurs, qu'il aurait peut-être été plus simple de descendre d'un étage ? L'auteur des faits a dit des prières avant d'agir ; il a changé de tenue, etc. Vous avez également évoqué une surconsommation de cannabis, une bouffée délirante, la fureur déclenchée par la vue de chandeliers et d'une Torah – alors, d'ailleurs, qu'il n'y en avait pas chez Mme Halimi. Pouvez-vous nous indiquer quels éléments ont été retenus afin d'écarter vos arguments sur la préméditation ?
Par ailleurs, vous exprimez clairement vos doutes quant au caractère de victime de la famille Diarra. Il semble que la police ait été en contact permanent avec les Diarra durant toute cette triste soirée. Pourquoi les Diarra ne leur ont-ils pas ouvert la porte alors que Traoré avait quitté leur appartement et qu'ils n'étaient plus séquestrés ?