À plusieurs reprises, des témoins ont décrit la scène, parfois minute par minute, en communication constante avec le commissariat. Ils sont unanimes dans l'affirmation que l'auteur n'est pas armé. Aucun n'a évoqué une ceinture d'explosifs. Les policiers arrivent, Traoré n'est pas encore chez Mme Halimi ; il prie. Ils sont entrés dans l'immeuble, munis du badge que la fille Diarra leur a envoyé. Devant la porte, ils entendent « Allahu Akbar » et des formules de prière. La question de la non-intervention est pertinente parce qu'un tel constat semble d'autant plus incompréhensible que Traoré a été arrêté sans la moindre résistance et qu'il était même très calme.
Votre confrère nous a indiqué avoir été reçu « comme un chien dans un jeu de quilles », je cite, par la juge d'instruction. Nous avons compris que ses rapports avec la juge n'étaient pas bons. Il a évoqué un « mépris total ». Pour ce qui vous concerne, quels ont été vos rapports avec la juge d'instruction ?