Mon esprit critique n'est pas très aiguisé envers les forces de police qui se trouvent confrontées à une situation épouvantable. Pour autant, dans cette affaire, force est de constater que certains faits s'avèrent inexplicables. Je considère en effet qu'ils relèvent d'un dysfonctionnement, mais je suis incapable de vous l'expliquer réellement.
Je ne pense pas que les policiers aient fait preuve de mauvaise volonté. Ils sont arrivés avec une grande célérité et ils se sont trouvés sur les lieux pendant au minimum une vingtaine de minutes avant que l'irréparable soit commis. Les cris de la malheureuse ont réveillé les voisins alors que les faits se déroulaient en pleine nuit. L'immeuble en face est très proche de la scène du crime. Un habitant de cet immeuble a tout entendu et il a enregistré la scène. Il a été sidéré que les forces de sécurité qui se trouvaient sur place ne soient pas intervenues.
J'ai porté plainte auprès du procureur de la République, une plainte simple dans laquelle j'expliquais mon incompréhension et à laquelle il n'a jamais donné suite. Les policiers eux-mêmes ont livré des témoignages contradictoires. De mémoire, l'un d'eux a expliqué qu'ils attendaient les forces antiterroristes. Un autre a livré une explication différente. Je crois – mais c'est une pure spéculation intellectuelle de ma part – qu'ils ont craint d'être confrontés à un terroriste, qu'ils attendaient des renforts et que leur attente a été fatale. Ils auraient peut-être pu sauver la malheureuse avant qu'elle soit défenestrée. C'est mon explication, mais je n'ai aucune certitude. Quoi qu'il en soit, il est totalement invraisemblable qu'alors que les forces de police sont sur place depuis vingt minutes, elles n'interviennent pas en flagrant délit. Cette invraisemblance ne s'explique que par l'incompétence.