Intervention de Gilles-William Goldnadel

Réunion du lundi 13 septembre 2021 à 14h00
Commission d'enquête chargée de rechercher d'éventuels dysfonctionnements de la justice et de la police dans l'affaire dite sarah halimi et de formuler des propositions pour éviter le cas échéant leur renouvellement

Gilles-William Goldnadel, avocat à la Cour :

Un tel soupçon ne m'est même pas venu à l'esprit. En revanche, je la soupçonne d'un déni de la réalité de l'antisémitisme islamique tel qu'il l'a conduite à une absence d'empathie pour les victimes. C'est tout et je ne vais pas au-delà. Ce déni, dont elle ne détient certes pas le monopole, explique beaucoup de choses.

Le Parquet, qui n'a lui-même pas fait preuve d'une diligence exceptionnelle, pose la question en septembre et il faut attendre le mois de février pour que la juge réponde. C'est tout de même un long délai. Et il a également fallu que j'intervienne.

Je défends les enfants de Mme Knoll dans l'affaire de son meurtre qui représente l'« anti-affaire » Halimi. Ayant probablement tiré des enseignements de la triste affaire Halimi, la police, le Parquet, les juges ont fait leur travail à charge et à décharge normalement, ni plus ni moins. En outre, le déni du réel est infiniment moins fort aujourd'hui qu'il y a dix ans. Il y a dix ans, mes propos auraient eu une odeur beaucoup plus sulfureuse.

La famille Halimi affirme que Traoré avait fait des réflexions antisémites. Traoré lui-même indique que la vision d'objets de culte judaïque l'a troublé.

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