Je ne me sens aucune autorité intellectuelle ou morale pour vous répondre avec assurance sur une question à laquelle j'ai assez peu réfléchi.
J'affirme néanmoins que, si j'avais parlé à Traoré comme je l'ai fait lors de l'audience devant la chambre d'instruction, et s'il m'avait regardé sans comprendre ce que je lui disais ou en ânonnant des paroles incompréhensibles, j'aurais constaté son irresponsabilité et je me le serais tenu pour dit. Je pense qu'on ne peut pas juger les fous ni les condamner pénalement. Je ne suis pas favorable à l'emprisonnement des fous, mais à leur internement en asile.
Mais Traoré n'est pas fou. Dès lors, la justice n'a pas été rendue.