Me Jean-Éric Callon, vous avez été l'avocat de la famille Diarra dans la triste affaire du meurtre de Mme Halimi.
Vous nous avez indiqué qu'en raison du principe de secret professionnel, vous ne répondriez à aucune question relative au dossier et que vous ne témoigneriez ni des faits dont vous avez eu connaissance dans le cadre de votre profession d'avocat, qu'il s'agisse d'éléments de procédure ou des confidences de vos clients, ni des déductions que vous en avez tirées. Nous prenons acte de votre position.
Néanmoins, je pense que la France a besoin d'être éclairée. Une Française a été massacrée parce qu'elle était juive. L'assassin s'est introduit chez elle en passant par l'appartement de vos clients. Ces derniers sont eux-mêmes victimes et parties civiles. Nous souhaitons des éclaircissements et je crois que c'est également ce que souhaitent les Français. Dès lors, nous tentons d'identifier d'éventuels dysfonctionnements. Il ne s'agit pas d'ouvrir un nouveau procès. Cette affaire a été jugée et cela nous oblige.
Je vous rappelle que l'article 6 de l'ordonnance du 17 novembre 1958 relative au fonctionnement des assemblées parlementaires impose aux personnes auditionnées par une commission d'enquête de prêter le serment de dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité. Je vous invite donc, Me Jean-Éric Callon, à lever la main droite et à dire : « Je le jure ».
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