Oui. La juge d'instruction l'a refusée, comme elle a refusé d'enquêter au Mali, de réaliser une reconstitution, ou de reconnaître la préméditation et les actes de torture et de barbarie.
Enfin, point crucial de ce dossier, plusieurs éléments y font penser à une préméditation, qui exclurait donc l'abolition du discernement.
Kobili Traoré fréquentait régulièrement la mosquée Omar. Son comportement avait également changé depuis quelques mois. Amal Kada, policière du 11e arrondissement, dit : « C'est vrai que son comportement avait changé. Il ne me saluait plus comme auparavant ». On peut comprendre qu'il ne lui serrait plus la main. Il ne lui tenait plus non plus la porte.
Lorsque la fille Diarra a appelé la police, elle a précisé que Kobili Traoré était là en jogging, avec des affaires. Le père Diarra dira quant à lui en audition que, lorsqu'il a ouvert la porte, Kobili Traoré n'avait que ses baskets à la main. Il n'avait donc pas d'affaires. D'où viennent donc ce slip, ce T-shirt, cette casquette ? Kobili Traoré est venu la veille chez les Diarra avec ses neveux et nièces, et les leur a laissés une heure ou deux avant de revenir les chercher. Aurait-il déposé des affaires à ce moment-là ? Si tel est le cas, la préméditation est avérée.