Les premières auditions des témoins ont mis en exergue des cris d'« Allahu akbar », la récitation de sourates, et le fait que Kobili Traoré fréquentait la mosquée Omar. Je voulais seulement dire que ce type de signaux devraient orienter les questions des services de police judiciaire.
Lorsqu'un mis en cause présente des signes d'énervement importants et semble incapable de répondre aux questions qui lui sont posées, il est d'usage de l'orienter vers l'I3P pour savoir s'il est réellement en état de suivre sa garde à vue. En l'occurrence, l'interpellation de Kobili Traoré s'était passée dans le calme. Lui-même dit s'être allongé au sol lorsque les policiers ont ouvert la porte, afin qu'ils le menottent. Cela prouve aussi qu'il connaît bien le fonctionnement d'une interpellation.