Ils ont cassé la porte au bélier Door rider.
Interpellé et transféré au commissariat de police dans le calme, Kobili Traoré est laissé sur un banc. À 9 heures, il commence à prier en arabe, à cracher sur les policiers et à les injurier, mais ce type de comportement est classique dans le cadre d'une interpellation. Il ne s'énerve véritablement que vers 10 heures 30. Il est alors maîtrisé par une clé de bras et le chef de poste décide de le mettre en cellule. À partir de là, selon l'officier de police, il est calme.
À 13 heures 24, une nouvelle réquisition intervient pourtant (ce n'est pas la première) pour l'emmener à l'I3P, alors que rien ne semble alors le justifier. Étrangement, elle est notée à 13 heures dans le premier rapport des UMJ. Il est alors vu par le Dr Istria qui juge son état incompatible avec la garde à vue, et son procès-verbal est signé pour ordre par le Dr Bouverot, médecin légiste.
C'est seulement plus tard que le Dr Mullner, psychiatre, l'examine, pour juger également son état incompatible avec la garde à vue, et recommander son orientation vers l'I3P.
Il était normal d'envoyer Kobili Traoré aux UMJ, d'autant que ses mains étaient tuméfiées des coups qu'il avait portés à Sarah Halimi. On ne sait cependant pas ce qui s'y est passé, le rapport du psychiatre se limitant à indiquer : « état incompatible avec la garde à vue. Orientation I3P ». Une telle orientation est pourtant bien de nature à orienter les décisions des juges dans la suite de la procédure.