Nous l'avons évidemment plaidé à maintes reprises. Les pathologies psychiatriques sont évidemment fréquentes en matière pénale, mais ce cas montre qu'il faut mettre fin aux examens psychiatriques en garde à vue : ils durent dix à trente minutes au maximum, ne veulent rien dire, et orientent la suite de la procédure. Il est fréquent, et préférable, de placer d'abord la personne en I3P quelques jours avant de reprendre la garde à vue. Il faut en tout cas se donner les moyens de réaliser une véritable expertise psychiatrique, mais seulement lorsque les éléments au dossier du client le nécessitent.
En effet, il est très facile de simuler une crise de démence. Dans plusieurs dossiers désormais, les mis en cause tentent une « approche Traoré », en se comportant dans un premier temps en déments. Nous avons connu cette situation récemment après une agression physique antisémite. Heureusement, la présidente du tribunal ne s'est pas laissé berner, sinon le précédent de l'affaire Sarah Halimi aurait précisément pu jouer.