Jamais la question des vêtements n'a été soulevée dans l'affaire : ni pendant l'enquête de police de flagrance, ni sur commission rogatoire, ni devant le juge d'instruction. Même la police ne l'a pas posée aux Diarra. Les affaires laissées par Kobili Traoré sont pourtant recensées dans un procès-verbal, saisies et photographiées par l'inspection judiciaire.
Or, il est évident que s'il a formulé son projet criminel la veille, il y a préméditation. Et cela rend difficile d'admettre simultanément la thèse du délire sous l'emprise d'un toxique. Kobili Traoré était indéniablement pris d'une sorte d'anxiété toxicomaniaque durant toute cette séquence, mais peut-être Daniel Zagury pourrait-il admettre la possibilité d'être à la fois sous l'emprise d'un toxique et sous l'emprise d'une infiltration djihadiste. Encore faudrait-il prendre en compte ce deuxième élément.
Après avoir déposé ses affaires chez les Diarra, il partira avec son ami, et se rendra trois fois le lendemain à la mosquée, à 15 heures, 20 heures et 22 heures 30. Cette mosquée, salafiste, n'a pourtant fait l'objet d'aucune investigation. On ne sait pas qui il y a rencontré, qui était son directeur de conscience, etc.