, avocat au barreau de Paris. Le but de cette audition n'est pas d'effectuer un nouveau procès.
Je ne reproche rien aux policiers. Effectivement, pendant quarante minutes, les policiers ont assisté aux violences infligées par M. Traoré. Néanmoins, je ne vois pas comment, en si peu de temps, les policiers auraient pu monter un assaut et intervenir. Les policiers ne savaient pas si M. Traoré était armé, ne connaissaient pas le plan des lieux et n'étaient pas expérimentés. Les policiers du RAID ou du groupe d'intervention de la gendarmerie nationale (GIGN), spécialistes de ce type d'intervention, vous diront qu'un tel assaut est impossible en quarante minutes.
La reconstitution a été abondamment évoquée. Je tiens à rappeler que la reconstitution n'est pas obligatoire dans le code de procédure pénale. De surcroît, les juges d'instruction à Paris sont peu favorables aux reconstitutions car ces dernières sont des procédures très lourdes. En effet, elles nécessitent des extractions, des conditions d'horaires similaires et un grand déploiement des forces de police. Or, à partir du moment où la culpabilité de M. Traoré ne fait aucun doute, la reconstitution avait un intérêt limité.