Intervention de Sammy Ghozlan

Réunion du mardi 26 octobre 2021 à 17h00
Commission d'enquête chargée de rechercher d'éventuels dysfonctionnements de la justice et de la police dans l'affaire dite sarah halimi et de formuler des propositions pour éviter le cas échéant leur renouvellement

Sammy Ghozlan, président du Bureau national de vigilance contre l'antisémitisme :

Les policiers auraient dû casser la serrure, forcer la porte ou entrer par un autre moyen, une fenêtre. Il n'est pas normal qu'ils ne soient pas entrés pour sauver la vie de cette dame qui était menacée. Ils étaient en situation de légitime défense. Ils pouvaient même tirer sur cet individu et le mettre hors d'état de nuire. À mon avis, ils ne l'ont pas fait, car ils ont reçu des ordres. De qui ? Était-ce du commissaire de police de permanence ? Était-ce du cabinet du préfet de police, qui est informé de tout ce qui se passe et le note sur son registre ? Était-ce du substitut de permanence ? Il faut rechercher cette information.

Les policiers, au péril de leur vie, sauvent des gens. Ils plongent dans une rivière pour sauver un individu qui se noie, ils empêchent une femme de sauter d'un pont ou, pendant un braquage, se placent devant les otages pour les protéger. Là, ils avaient le droit légal d'entrer et le devoir de sauver cette femme et ils ne l'ont pas fait, ce qui me désole et m'interpelle.

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