Merci d'être devant nous aujourd'hui. Nous voyons l'émotion qui est la vôtre, et c'est aussi celle que nous partageons avec vous sur ce dossier particulièrement difficile. Comme il vous l'a été indiqué, nous ne nous substituons pas aux juges mais essayons, en tant que parlementaires, d'identifier d'éventuels dysfonctionnements problématiques.
J'ai été interpellée tout à l'heure par votre réponse à mon collègue François Pupponi, selon laquelle vous aviez pris la décision de déplacer certains policiers parce que vous aviez su que M. Traoré était passé d'un balcon à un autre. C'est ce que j'ai entendu. Il est donc important de reprendre la chronologie car vous êtes ceux qui arrivez les premiers, et êtes encore présents au moment de la découverte – qui a dû être particulièrement difficile – du corps de Mme Halimi au sol. Un temps certain s'est déroulé alors même que les deux immeubles sont mitoyens. C'est ce qui nous oblige, aujourd'hui, à approfondir pour déterminer la succession des interventions et les diligences effectuées pendant ce temps.
À quel moment avez-vous su que M. Traoré était passé d'un appartement à un autre, en passant par le balcon ?