Ceci rejoint la question que je souhaitais poser. Quatre minutes après être arrivés sur les lieux, vous êtes six policiers sur place. Tout à l'heure, vous avez évoqué les attentats du Bataclan. Lors de la commission d'enquête constituée à cette occasion, le ministre de l'époque Bernard Cazeneuve a, notamment sur ma proposition, changé la doctrine d'intervention des policiers en leur demandant d'aller le plus rapidement au contact. Il s'inspirait en cela d'une doctrine d'intervention de vos collègues étrangers. Comment expliquez-vous que malgré cela, vous soyez encore après quatre minutes, six policiers derrière la porte ? Il vous a été demandé de casser la porte, et accessoirement vous aviez les clés. À ce stade, je rappelle qu'il n'a pas encore passé le balcon et qu'il est en train de faire ses prières et ablutions. Il est en train de se changer avant de franchir le balcon de Mme Halimi. Pourtant vous n'intervenez pas. Je vais vous poser une question qui a trait à l'humain. Est-il possible que vous ayez eu peur, ce qui expliquerait que vous ne soyez pas intervenu ?