Il est très difficile pour moi de répondre à la place des gens qui se trouvent à la salle de commandement ce soir-là. La situation est exceptionnelle. C'est celle d'une personne qui passe d'un balcon à un autre pour commettre une sorte de crimes en série, qui bouge énormément. Cette personne se trouve dans un appartement familial avec femme et enfants. On imagine tout de suite qu'elle risque de recommencer, de sorte qu'on se concentre sur cette situation.
Si les policiers présents derrière la porte de la famille Diarra avaient entendu des cris dans l'immeuble voisin, ils ne seraient pas restés sourds. Ils s'y seraient rendus. Or ils n'avaient pas l'information de violences sur un balcon. Moi-même, qui suis arrivé plus tard, je n'en disposais pas. Lorsque la situation a été portée à ma connaissance, elle ne concernait que la famille dans l'appartement. Je n'ai établi le lien que bien plus tard.