Merci M. le commissaire de votre présence. Le sens de notre commission est de trouver ce qui peut être amélioré. À ce stade, je note deux erreurs humaines que je qualifie, sans les juger. En premier lieu, le brigadier est en possession des clés mais ne se rend pas compte qu'il les a dans la main. En second lieu, la salle de contrôle n'évalue pas bien la situation. Rétrospectivement, c'est beaucoup plus facile de le constater. Nous avons le sentiment que la salle de contrôle ne comprend pas bien la situation et c'est pour cela que nous insistons. Il semble que tout le quartier – ou à tout le moins une partie des témoins – ait compris, sauf les policiers.
Vous êtes appelé et décidez de vous rendre sur place. Vous comprenez par conséquent très rapidement que la situation est grave. Ce n'est pas celle de Mme Halimi (que vous découvrirez plus tard), mais la situation de séquestration qui vous décide à vous transporter sur place.
Quelles conséquences tirez-vous ? Nous avons très bien perçu les mesures que vous avez prises dans les règles de l'art, et vous avez en partie répondu à Mme Coralie Dubost sur les fréquences radios. Dans ce cadre, aurait-il fallu une fréquence radio zonale d'intervention pour que les vingt-six policiers soient sur la même fréquence ? Est-ce le cas aujourd'hui, ou serait-ce une évolution intéressante à mettre en place ? Y a-t-il autre chose que vos équipes auraient dû mieux faire ?
De plus, existe-t-il des éléments, à la suite de votre expérience de cette nuit du 4 avril 2017 (à laquelle, j'en suis certain, vous avez beaucoup repensé depuis) que vous ou l'équipe que vous aviez sous votre commandement, auriez pu mieux faire ?