Il est possible qu'ils n'aient pas fait le lien avec la situation. Face à l'information d'une agression en cours avec un danger vital pour les personnes, il est certain que les policiers interviennent. C'est la question centrale. Tout le monde se demande si ce soir-là, les policiers auraient pu agir différemment : mon appréciation est que tel n'était pas le cas.
Concernant le Bataclan, des armes à feu sont présentes. Lorsque le collègue de la BAC de Paris arrive sur place avec son chauffeur, les tirs sont en cours. Il a déjà l'information selon laquelle de nombreux tirs se sont produits aux terrasses, sur la voie publique, avec de nombreuses victimes. Il savait aussi qu'un attentat avait eu lieu au Stade de France. Par conséquent, les éléments d'une tuerie en cours sont connus.
En l'espèce, si les policiers présents chez les Diarra avaient su que le meurtre de Mme Halimi était en cours, ils auraient agi. C'est évident. Pour les Diarra, dont la situation présentait un risque, nous avons agi. Il n'y avait donc aucune raison de ne pas agir. Les ordres avaient été donnés dans ce sens, « en cas de nécessité ». Nous parlons ici de l'affaire Diarra.