À la suite du meurtre de Sarah Halimi, vous êtes intervenus tôt pour exprimer les inquiétudes de la communauté juive. La justice n'a reconnu le caractère antisémite du crime qu'en février 2018. Toutefois, un rapport de l'expert judiciaire mandaté par le juge d'instruction qualifiait, dès le 12 juin 2017, l'acte d'antisémite. Pourquoi, lorsqu'un acte antisémite se produit, demeure-t-il nécessaire d'insister aussi lourdement auprès des institutions pour que le caractère antisémite soit officiellement reconnu ? M. Kobili Traoré a indiqué qu'il avait agi en voyant la Torah et le chandelier, éléments signifiant la confession juive de Mme Sarah Halimi, qu'il a donc assimilée au diable. Ces événements corroborent la thèse de l'acte antisémite.
Pensez-vous qu'il serait nécessaire d'intervertir la charge de la preuve ? Des évolutions législatives seraient-elles souhaitables ?