Je ne cherche pas à augmenter le nombre de crimes antisémites. J'estime toutefois que nous devons dire les choses. L'information transmise par M. François Pupponi, relative au rapport de l'expert en date du 12 juin 2017, est terrifiante. Le discours au Vélodrome d'hiver du président de la République a eu lieu vers le 20 ou 21 juillet 2017, alors qu'il ne savait pas que le meurtre était déjà reconnu comme antisémite dans une des expertises. Pourtant, ses propos ont mené certains magistrats à penser que le président de la République s'immisçait dans une procédure judiciaire. En réalité, il reprenait l'inquiétude de l'ensemble de la société.
Si nous n'intégrons pas cette dimension dans ce crime horrible, nous ne pouvons ni le comprendre ni lutter contre. Je découvre aujourd'hui, en dépit de ce que j'ai pu lire dans la presse, qu'il n'y avait pas de candélabre chez Mme Sarah Halimi. À mon sens, il s'agissait de la folie d'un homme déclenchée par cet environnement.
Lorsque nous demandons justice, nous attendons une réponse. Ce n'est qu'au moment du procès en cassation que j'ai contesté la décision de justice prise. La justice est rendue au nom du peuple. Lorsqu'une décision paraît incompréhensible, je la conteste. Tant que les voies de recours n'étaient pas épuisées, j'ai attendu que la justice établisse la vérité.