Trois jours après un crime odieux, les instances représentatives de la communauté juive de France ont été reçues par le procureur François Molins. Je relisais votre communiqué de presse et il me paraît équilibré. Pourtant, il en ressort qu'il ne s'agissait pas d'un crime antisémite. Nous sommes à vingt jours de l'élection présidentielle. La première expertise paraît le 12 juin ou le 4 septembre 2017 – nous avons un doute sur ces dates. Vous avez utilisé l'expression de « pulsion de déni ». Avec le recul, votre communiqué de presse n'a-t-il pas véhiculé l'idée qu'il ne s'agissait pas d'un crime antisémite ? Huit mois seront nécessaires pour inscrire, dans l'opinion publique qu'il ne s'agissait pas d'un crime antisémite. Votre attitude, que je ne juge pas, ne constituait-elle pas alors une pulsion de déni ? Agiriez-vous de la même manière à nouveau ? Dès le début, l'enquête semble avoir été orientée.