Les militants de la communauté juive de France affirment dès le début qu'il s'agit d'un crime antisémite. Nous répondons que nous attendons le verdict de la justice. C'est pourquoi nous demandons à être reçus par cette dernière. J'ai le souvenir d'une femme disant avoir été agressée dans le RER D et qui dénonçait un acte antisémite. Or c'était faux. Nous avons appris avec l'expérience à être prudents pour ne pas être attaqués en retour. Cette prudence s'avère légitime. La justice doit prendre le temps nécessaire pour définir des faits. Tant qu'il existait une voie de recours, je n'ai pas communiqué. J'ai pris la parole lorsque nous avons été placés devant une injonction paradoxale. On ne peut pas reconnaître un crime comme antisémite et comme inconscient. Nous ne pouvons pas accepter que la prise de stupéfiants soit reconnue comme un facteur aggravant si vous renversez quelqu'un au volant de votre voiture et pas quand vous défenestrez une personne. Faire confiance à la justice, ce n'est pas la suspecter de parti pris. Ce n'est jamais le cas. Toutefois, beaucoup de questions ont été soulevées sur cette instruction. Ainsi, la non-reconstitution d'un crime est extrêmement rare. Existe-t-il d'autres affaires similaires ?