Intervention de Thomas Bidnic

Réunion du mardi 23 novembre 2021 à 17h10
Commission d'enquête chargée de rechercher d'éventuels dysfonctionnements de la justice et de la police dans l'affaire dite sarah halimi et de formuler des propositions pour éviter le cas échéant leur renouvellement

Thomas Bidnic, avocat de la défense :

Il y a répondu dans sa première expertise. L'antisémitisme n'est pas un fait distinct. Tout juge d'instruction, sans réquisitoire supplétif du parquet, est libre de viser la circonstance aggravante d'antisémitisme. C'est ce qu'il s'est passé en 2006 dans le dossier Ilan Halimi pour lequel j'ai été saisi comme mon confrère, Me Francis Szpiner. En dépit d'éléments flagrants à caractère antisémite, le parquet n'avait pas ouvert l'instruction en visant la circonstance aggravante d'antisémitisme. Les deux juges d'instruction, Corinne Goetzmann et Benoît Thouvenot, ont visé la circonstance aggravante. Le parquet n'a pas besoin de saisir le juge d'instruction de la circonstance aggravante, car il ne s'agit pas d'un fait, mais d'une circonstance. Pourquoi la juge d'instruction dans l'affaire du meurtre de Mme Sarah Halimi ne l'a pas fait ? Il faudra lui demander.

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