Intervention de François Jolivet

Réunion du mardi 23 novembre 2021 à 18h00
Commission d'enquête chargée de rechercher d'éventuels dysfonctionnements de la justice et de la police dans l'affaire dite sarah halimi et de formuler des propositions pour éviter le cas échéant leur renouvellement

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Jolivet :

L'auteur est interpelé, il est placé en garde à vue. Vos services constatent que cette personne ne peut pas être entendue. Quelqu'un prend la décision de lui faire subir des examens médicaux. M. Kobili Traoré est placé à l'I3P et ensuite par décision de l'État dans un centre psychiatrique. Le premier expert le rencontre un mois plus tard et diagnostiquera une bouffée délirante aiguë et une possible irresponsabilité. L'arrêt de la chambre d'instruction du 19 décembre 2019 indique la même chose. Tous les psychiatres entendus par cette commission pointent, comme fait générateur de leur analyse, la décision prise en garde à vue de ne pas entendre l'auteur des faits. Au même moment, l'audition des membres de la famille Diarra permettra de préciser que M. Kobili Traoré tenait des propos incompréhensibles. Il parlait du diable, du Coran. La décision de mettre fin à la garde à vue conduira au placement en institut psychiatrique de M. Kobili Traoré. Quel est le processus qui a été suivi ? Ce monsieur ne s'expliquera jamais devant les forces de police. Comment, lors d'une expertise un mois et demi après les faits peut-on saisir l'état psychologique de la personne ? Je souhaite vous entendre sur cette partie. Il me semble qu'il s'agit du fait générateur des expertises qui suivront et probablement de la décision de justice indiquant que M. Kobili Traoré était irresponsable.

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