Intervention de Michel Cadot

Réunion du mardi 23 novembre 2021 à 18h00
Commission d'enquête chargée de rechercher d'éventuels dysfonctionnements de la justice et de la police dans l'affaire dite sarah halimi et de formuler des propositions pour éviter le cas échéant leur renouvellement

Michel Cadot, ancien préfet de police de Paris :

Le policier doit sécuriser l'intervention. Dans le cas d'une personne en état de démence pouvant être violente et armée, une intervention mal préparée peut conduire à la mise en danger des personnes. La famille Diarra s'était barricadée pour se protéger d'un individu qu'elle connaissait et qui était menaçant. Il est possible d'intervenir dans certaines situations et selon l'appréciation des lieux. Il est généralement recommandé de faire appel à des services spécialisés. Il aurait été possible d'appeler la brigade de recherche et d'intervention (BRI), qui est une brigade judiciaire équivalente au groupe de recherche assistance intervention dissuasion (RAID) ou au groupe d'intervention de la gendarmerie nationale (GIGN), avec une compétence parisienne. Elle serait arrivée beaucoup plus tard. Ils ne l'ont pas fait, ils ont demandé un renfort de la BAC 75. Elle est départementale et mieux armée. C'est une BAC de cette nature qui est intervenue au Bataclan lors des attentats terroristes. Oui, il existe un risque que chacun appréhende. La responsabilité est celle du chef d'équipage. Lorsque la BAC 75 est arrivée, le brigadier-chef s'est mis à l'écart. Je ne suis pas certain qu'il ait compris le drame qui s'était joué avec M. Kobili Traoré.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.