Vous reprenez, dans votre rapport, les propos tenus par M. Kobili Traoré : « Ma violence aurait pu prendre pour cible d'autres personnes : ma famille, les Diarra… Sans doute parce que j'avais fumé trop de cannabis. » Effectivement, nous pouvons nous interroger. Pourquoi ne s'en est-il pas pris à la famille Diarra ? Par ailleurs, il emprunte la partie du balcon la plus compliquée à escalader pour s'enfuir. Il fréquente régulièrement une mosquée, crie : « Allah akbar. Que dieu m'en soit témoin. C'est pour venger mon frère. » L'une des fenêtres de l'appartement de Mme Sarah Halimi a été forcée. Tout cela n'est-il pas la preuve d'une certaine lucidité ? Il avait intensifié sa fréquentation de la mosquée. Vous avez d'abord conclu à de la schizophrénie puis vous êtes revenu sur ce diagnostic. Personne ne doute ici de votre bonne foi. Toutefois, la psychiatrie n'est pas une science exacte. D'autres praticiens nous ont indiqué que M. Kobili Traoré aurait pu être présenté devant une cour d'assises et cela dans cinq hypothèses sur six.