Effectivement, dans de nombreux cas, les sujets sont peu ou mal diagnostiqués. Nous pouvons donc penser que nous en sous-évaluons la fréquence. La bipolarité présente une forte charge génétique. En outre, il existe des hérédités croisées entre le trouble bipolaire et la schizophrénie.
Nous avons opté pour une schizophrénie. Nous avons repris quelques lignes du rapport du Dr Pascal Forissier de l'I3P. Les termes consacrés ci-après rappelés ne sont utilisés que dans le cadre de la schizophrénie : dissociation psychique majeure avec discordance idéo-affective ; ambivalence ; maniérisme ; froideur ; trouble de la pensée ; discours allusif ; stéréotypie verbale ; diffluence partielle. Lors de nos examens, nous avons été confrontés à un sujet pauvre, émoussé, pas seulement abruti par les neuroleptiques. La pensée de M. Kobili Traoré était désertifiée. Nous avons pensé qu'il s'agissait de l'évolution déficitaire de la schizophrénie du fait de la durée et de la résistance du délire.
Me Francis Szpiner a largement argumenté sur le fait que j'avais reconnu m'être d'abord trompé.