Intervention de Dr Paul Bensussan

Réunion du mardi 23 novembre 2021 à 19h00
Commission d'enquête chargée de rechercher d'éventuels dysfonctionnements de la justice et de la police dans l'affaire dite sarah halimi et de formuler des propositions pour éviter le cas échéant leur renouvellement

Dr Paul Bensussan, psychiatre :

Nous avons été frappés par la pauvreté de son contact et de son discours. Devant un discours aussi pauvre, il demeure difficile de donner un avis tranché sur la sincérité. Lorsque le sujet dit : « je n'avais rien contre elle », il s'agit d'un discours plaqué. Il est alors difficile de faire la part entre l'imprégnation neuroleptique et la désertification de la pensée par le processus schizophrénique.

Je ne peux pas répondre de manière catégorique quant à la sincérité de ses remords. J'ai lu un témoignage indiquant qu'une sœur de M. Kobili Taroré crachait au passage de Mme Sarah Halimi parce qu'elle était juive. Dire qu'on ne peut pas rattacher un préjugé à une ethnie ou une confession n'est pas la réalité. M. Georges Bensoussan a subi cinq années de procès pour avoir mal retranscrit une formule d'un sociologue algérien. Dans une émission sur France Culture, il cite des propos déformés : « Dans la famille musulmane, l'antisémitisme est dans le biberon. » La bonne formule était : « Dans la famille musulmane, l'antisémitisme est sur le bout de la langue. »

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