La justice a retenu le caractère antisémite. Plus la commission se penche sur les faits, plus, à titre personnel, j'ai le sentiment que le crime a été prémédité. Nous nous sommes rendus sur place. Lorsque M. Traoré est sorti, l'un des deux côtés du balcon était encombré. Il a décidé d'aller de ce côté et non de l'autre pour se rendre dans un autre appartement. Le matin, il a pour la première fois ramené les enfants de sa sœur à la famille Diarra, peut-être pour repérer les lieux. Il a dormi pour la première fois également dans l'immeuble. Il fréquentait assidûment une mosquée salafiste ces derniers mois. Le matin même, il a décrété : « ce soir, ce sera terminé ». Il savait que Sarah Halimi était juive. Nous pouvons affirmer, et la famille le pense, que le crime était prémédité. M. Traoré n'avait aucun antécédent psychiatrique. Il avait été condamné à maintes reprises et avait séjourné au total deux ans en prison. Il était violent. Je vous demande, en tant que magistrat, s'il serait possible de faire une révision de ce procès en cas de préméditation. C'est ce que souhaite la famille. Ce n'est pas le but de cette commission. Nous cherchons des dysfonctionnements.