Intervention de François Pupponi

Réunion du mercredi 24 novembre 2021 à 11h05
Commission d'enquête chargée de rechercher d'éventuels dysfonctionnements de la justice et de la police dans l'affaire dite sarah halimi et de formuler des propositions pour éviter le cas échéant leur renouvellement

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Pupponi :

Merci pour ces précisions. Un débat a émergé autour de la non-reconstitution. La juge d'instruction a décidé de ne pas procéder à une reconstitution. Pourtant, en me rendant sur place, j'ai eu le sentiment que la reconstitution aurait mis à mal la notion de bouffée délirante, qui aurait duré plusieurs heures. Dans le dossier, il est noté qu'il n'y a pas eu d'effraction pour entrer dans l'appartement. Sur place, nous avons constaté que la porte-fenêtre avait été fracturée. Face à ces signes tangibles, quel est votre sentiment sur l'absence de reconstitution ? Qu'auriez-vous fait ?

Il a fallu attendre plusieurs mois pour que la justice reconnaisse le caractère aggravant de l'antisémitisme. Or, dans son rapport d'expertise de septembre 2017, le Dr Zagury a écrit qu'il s'agissait d'un acte antisémite. M. Traoré lui-même dit que lorsqu'il est entré dans l'appartement, en voyant la Torah et les chandeliers, signes ostentatoires d'appartenance à la religion juive de Mme Halimi, il a compris que cette dernière était le diable. Selon vous, pourquoi autant de temps a-t-il été nécessaire pour qualifier cet acte d'antisémite ?

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