Intervention de Brahim Hammouche

Réunion du mercredi 24 novembre 2021 à 11h05
Commission d'enquête chargée de rechercher d'éventuels dysfonctionnements de la justice et de la police dans l'affaire dite sarah halimi et de formuler des propositions pour éviter le cas échéant leur renouvellement

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBrahim Hammouche :

Je voudrais revenir sur ces méthodes statistiques, probabilistes, qui restent controversées. Les recommandations de consensus de la haute autorité de santé rappellent l'impératif d'un examen clinique. Il ne faut pas sous-estimer la rencontre clinique dans ces situations. Le Dr Zagury déclarait en 2011 toute sa réserve sur ces méthodes statistiques.

Concernant la nomination de l'expert, il s'agit d'un milieu restreint, où chacun connaît plus ou moins les approches cliniques ou philosophiques des autres. La partie civile a répété que l'expert aurait été nommé en fonction du résultat attendu de l'expertise. Qu'en pensez-vous ?

Je suis psychiatre. Je vous rejoins sur la pauvreté de la psychiatrie légale. Il est difficile de recruter et de conserver les experts. Les psychiatres sont plus nombreux à se désinscrire qu'à s'inscrire dans les registres. La France n'est pas assez acculturée à ces questions de criminologie, particulièrement dans la dimension médicale et psychiatrique.

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