Mme la juge, merci de vous prêter à cet exercice. Nous avons tous un point commun dans cette salle : nos décisions sont rendues au nom du peuple français. D'une manière ou d'une autre, nous avons cette responsabilité hors du commun, qui nous engage, sans doute plus encore, à une certaine solennité.
Vous avez dit à plusieurs reprises que le dossier était complexe. Or je ne suis pas juriste de formation. Il n'y a pas de reconstitution, de visite sur place, d'audition de témoins de votre part, que nous avons nous-mêmes auditionnés. Dans la mesure où les experts sont très vite d'accord sur la bouffée délirante aiguë, on voit que l'on se dirige très vite vers un non-procès. Cette commission essaie de comprendre, non seulement les dysfonctionnements, mais également les raisons pour lesquelles il n'y a pas eu de procès.
Pardonnez-moi d'être un peu long.