C'est la première fois que je participe à une commission d'enquête. Je ne suis pas un expert, mais je me suis rendu sur place avec le Bureau. Vous avez deux choix, en réalité : soit nous partons sur une bouffée délirante aiguë et nous aboutissons à un non-procès, qui est votre décision et qui s'impose à nous ; soit nous essayons de déterminer la préméditation. S'il y a eu préméditation, alors il peut y avoir un procès. Au vu de l'ensemble des éléments qui ont été exposés, il nous semble qu'il existe un doute sur cette préméditation.
Le Président vous a donné quelques éléments sur la radicalité, sur le fait qu'il était venu avec des enfants pour la première fois la veille, chez les Diarra, que l'accessibilité du balcon n'est possible que du côté des Diarra, que la porte-fenêtre ait été fracturée avec un objet contondant. Il passe par le balcon à quatre heures trente du matin, mais avec un tournevis, tout de même. Tout cela nous questionne sur le fait qu'à un moment, aucune recherche de préméditation n'ait été effectuée.
Pardon d'avoir été un peu long, mais c'est un point clé de notre travail de compréhension. Je vous remercie.