Intervention de Johanna Brousse

Réunion du mercredi 24 novembre 2021 à 18h00
Commission d'enquête chargée de rechercher d'éventuels dysfonctionnements de la justice et de la police dans l'affaire dite sarah halimi et de formuler des propositions pour éviter le cas échéant leur renouvellement

Johanna Brousse, magistrat, vice-procureur près le tribunal judiciaire de Paris :

. En toute transparence, je n'ai pas le souvenir que nous nous sommes posé la question des actes de torture et de barbarie. Nous nous sommes concentrés sur plusieurs aspects, dont le caractère antisémite. Aurions-nous dû ouvrir à la hausse ? Peut-être. Pour nous, cela peut se moduler ultérieurement au cours de l'instruction par des réquisitoires supplétifs. Cela est fréquent. Je pense que la décision a été prise d'ouvrir sur des éléments probants, en attendant que l'instruction fournisse des informations plus précises permettant d'élargir la saisine avec un réquisitoire supplétif. Ces deux méthodes d'ouverture d'une information existent : ouvrir à la hausse pour vérifier ou ouvrir au plus juste pour y ajouter un réquisitoire supplétif.

Nous aurions pu, sans doute, nous poser la question de la barbarie plus clairement. Cependant, le plus important était qu'il y ait une prise en charge judiciaire de cette affaire et la famille. J'ai été immédiatement en contact avec les avocats de la famille qui m'ont demandé de faire réaliser l'autopsie au plus vite et de délivrer le permis d'inhumer pour qu'elle soit auprès de sa famille en Israël, ce qui a été rendu possible. Je me suis battue pour cela, qui a pu, peut-être, représenter un petit réconfort, en sachant qu'elle a pu être enterrée dignement et selon ses croyances.

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