Intervention de Matthias Fekl

Réunion du mercredi 24 novembre 2021 à 19h00
Commission d'enquête chargée de rechercher d'éventuels dysfonctionnements de la justice et de la police dans l'affaire dite sarah halimi et de formuler des propositions pour éviter le cas échéant leur renouvellement

Matthias Fekl, ancien ministre de l'intérieur :

Il n'existe aucun doute sur la barbarie du calvaire de Mme Halimi et chaque seconde de ce calvaire est une seconde de trop. Je ne suis pas ici pour couvrir des hommes ou des faits dont je considérerais intimement qu'ils sont fautifs. Je vous ai fait part de toute mon admiration pour les policiers, mais des fautes ou des manquements peuvent exister. Ils doivent être poursuivis de manière appropriée, qu'elle soit pénale ou par des sanctions administratives. Si j'avais considéré, à l'époque, que nous étions dans une telle situation, j'aurais pris les décisions qui s'imposent. Au vu de ce qu'ils savaient et de la situation telle qu'elle se présentait devant eux, les policiers ont agi comme ils pouvaient et comme ils devaient agir. Il n'est pas possible de savoir si une action différente aurait eu une conséquence différente.

Dans certaines situations, l'ordre systématique d'aller directement au contact peut conduire à des désastres. Une situation qui peut se régler par une négociation pourrait dégénérer. Il est important de préserver le pouvoir d'appréciation de ces équipes qui sont expérimentées.

Concernant la durée des cris, les éléments dont je dispose sont un appel au 17 à quatre heures trente-neuf, de quatre minutes, qui signale qu'une femme se fait frapper sur le balcon, et, pendant cet appel, un appel au 18 signalant la chute du corps d'une femme. Ces deux minutes épouvantables sont trop longues pour la victime mais, du côté des policiers, le temps d'intervention paraît beaucoup plus court.

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