Commandant, le 7 avril 2017, vous avez été mandaté par le magistrat de permanence pour poursuivre les investigations dans l'enquête de voisinage et établir une chronologie « aussi précise que possible » des faits ayant abouti à ce terrible drame et notamment quant à l'intervention des policiers.
Au cours de cette enquête, vous avez interrogé l'ami de Kobili Traoré, Abdelkader Rabhi, avec lequel il s'est rendu à la mosquée et qui l'a hébergé pendant la nuit du crime. Accessoirement, cet homme est très défavorablement connu des services de police. Lors de son audition, il a déclaré ignorer son propre numéro de téléphone et ne pas disposer de celui de Traoré. Il n'a été procédé à aucune investigation pour obtenir le numéro de téléphone de ce témoin qui semble pourtant essentiel. Comment l'expliquez-vous ? Peut-on réellement croire qu'il ne disposait pas du numéro de téléphone de Traoré alors qu'ils se connaissaient depuis plusieurs années et se fréquentaient régulièrement ?