. Merci de venir devant nous. Nous sommes soucieux de ne pas compliquer votre tâche et nous comprenons le moment délicat dans lequel se situe cette audition.
Je souhaitais revenir sur ce que vous avez indiqué au début de votre propos. Votre confrère et vous avez rencontré un certain nombre de témoins qui dans la fatale et tragique nuit du 3 au 4 avril 2017, ont assisté, depuis leurs fenêtres, à la scène qui se déroulait sur le balcon de l'appartement de Mme Halimi. Plusieurs de ces témoins s'étonnaient de ne pas avoir été entendus par la police. Vous avez réussi à convaincre Mme V. de se rendre au commissariat, la police, mais les autres témoins n'ont pas entrepris cette démarche, alors qu'ils auraient pu préciser certains faits. Des procès-verbaux d'enquête de flagrance dont nous disposons font état de nombreux déplacements effectués par les policiers à tous les étages, frappant aux portes de tous les paliers, dans plusieurs immeubles. Il semblerait que cette enquête n'ait pas été menée au sein de la résidence étudiante et nous le notons bien aujourd'hui. Je souhaitais reformuler ces informations afin qu'elles soient clairement énoncées.
Votre source évoque une consommation régulière de cannabis par M. Kobili Traoré. Dans vos différentes conversations avec votre source, cette dernière a-t-elle fait état d'un signalement auprès de la hiérarchie de la consommation d'une substance illégale, qui rentrerait dans les protocoles en usage dans ce cadre d'unité très spécialisée ? Avez-vous abordé la question d'un signalement, ou une forme d'indifférence administrative règne-t-elle sur ce sujet ?