Cela ne caractérise pas l'antisémitisme. Je ne suis même pas certain qu'il soit capable d'identifier une écriture hébraïque. Disons-le clairement, son instruction s'est arrêtée en classe de troisième et elle a été sans cesse perturbée par les divers placements. Ce pauvre garçon n'a jamais rien appris. Il ne sait d'ailleurs pas lire l'arabe. Ce qui permet en revanche de montrer qu'il connaissait déjà les lieux est que pendant qu'il passait d'un balcon à l'autre, l'un des fils Diarra est sorti – les Diarra n'étaient aucunement séquestrés, ils se protégeaient simplement de lui parce qu'il était agressif – et lui a dit : « Surtout ne va pas faire des bêtises ! » Quel aurait été le sens de cet avertissement prémonitoire si l'un et l'autre n'avaient pas su qui habitait dans l'autre appartement ?
Je ne peux pas me refuser le plaisir de parler d'un autre expert du nom de Roland Coutanceau. J'ai eu le bonheur de le voir s'exprimer à la télévision sur cette affaire et déclarer avec beaucoup d'aménité combien, en tant qu'expert, il avait dû être prudent dans la rédaction de son acte afin de ne pas heurter la sensibilité de la communauté à laquelle appartenait la victime. Il est étonnant d'entendre des déclarations aussi extravagantes de la part d'un expert car ce que l'on demande à un expert, ce n'est pas de faire un diagnostic du milieu de la victime mais du criminel qui pose problème. Il a insinué que le contenu de son rapport avait été influencé par le regard que portait cette communauté sur lui. En morale, on appelle cela de la félonie, c'est-à-dire un manquement total à sa fonction. C'est déshonorer sa fonction que de déclarer qu'il aurait été déchiré entre son opinion et la sensibilité de cette communauté.