Des cris ont été entendus : « Allah akbar », « j'ai tué le sheitan du quartier », « que dieu me soit témoin ». Il a fait ses ablutions, a récité des sourates du Coran qui parlent justement du meurtre de Juifs, comme nous l'avons appris plus tard. Nous sommes alors à quelques semaines de l'élection la plus importante pour le pays. Pensez-vous que le climat électoral et la présence d'une candidate du Front national en position de force aient pu exercer une influence sur les réponses que vous avez reçues ? Vous dites que le premier ministre n'a pas retenu le caractère antisémite. Or, d'après les éléments factuels dont disposait la police, tout semblait indiquer ce caractère antisémite, dont vous aviez vous-même l'intime conviction.