Intervention de Joël Mergui

Réunion du mercredi 8 décembre 2021 à 14h00
Commission d'enquête chargée de rechercher d'éventuels dysfonctionnements de la justice et de la police dans l'affaire dite sarah halimi et de formuler des propositions pour éviter le cas échéant leur renouvellement

Joël Mergui, président d'honneur du Consistoire central israélite de France :

Non. Le procureur me l'a dit également. Tous ces contacts ont eu lieu en l'espace de vingt-quatre heures. Si nous avons essayé de convaincre le procureur avec les éléments dont nous disposons, c'est parce que jusqu'alors mes interlocuteurs n'avaient pas retenu ni exclu le caractère antisémite pour des raisons juridiques. Le procureur ne dispose pas d'éléments suffisants pour me répondre. Je n'aime pas la façon dont on essaie de me faire dire des choses à propos du premier ministre. J'ai toujours été dans un chemin de vérité et de rigueur. Je considère que ce n'est pas normal qu'il ait fallu autant de temps pour que le caractère antisémite soit reconnu. Mon rôle, dès les premières minutes, a consisté à informer tous les acteurs. J'ai eu des contacts avec chacun en personne, et non avec des chefs de cabinet, car je considérais que l'affaire était suffisamment grave et que les antécédents que nous avons connus en France justifiaient que je dérange ces personnalités à une heure tardive. Toutes ces personnes, pour des raisons qui leur appartiennent, et que je peux comprendre du fait de mon respect des règles et lois de notre pays, n'ont pas jugé, à ce moment-là, que le meurtre était antisémite, en tout cas ne l'ont pas dit.

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