Merci de vos propos. Je vous donne acte de vos propos sur les sujets importants qui nous concernent tous cet après-midi et de votre totale incompréhension face à l'absence de reconstitution dans le cadre de la procédure judiciaire. Nous avons longuement auditionné la juge d'instruction, qui n'a procédé à aucune reconstitution ni aucun déplacement sur les lieux du meurtre. L'audition a été publique, vous pouvez trouver la vidéo sur le site de l'Assemblée nationale.
Je souhaitais prolonger la question de Sylvain Maillard, qui a beaucoup œuvré, avec d'autres, pour la reconnaissance de la définition opérationnelle de l'alliance internationale pour la mémoire de l'Holocauste. L'un des objectifs de cette définition est de fournir des outils pour les administrations, la justice, la police et l'éducation, pour mieux cerner, comprendre, analyser et mettre en œuvre les moyens de lutter contre l'antisémitisme. Le fait que la France, à travers la parole du chef de l'État puis à travers le vote, large, bien que pas unanime comme nous l'aurions souhaité, adopte une définition opérationnelle de l'antisémitisme, a-t-il permis de faire avancer la prise en compte et reconnaissance de la caractérisation de l'antisémitisme dans l'appareil d'État et la justice ?