Ce n'est pas suffisant pour qualifier une infraction de terroriste. C'est une question de crédibilité. L'hypothèse a le mérite d'être intellectuelle, mais à partir du moment où elle n'est pas fondée sur des éléments objectifs qui peuvent renvoyer à la définition juridique du terrorisme, nous ne la retenons pas.
Sur les degrés de pathologie, tout comme le PNAT, nous sommes de plus en plus confrontés à une forme de zone grise d'individus qui semblent avoir un pied dans le terrorisme et un pied dans le délire. Lorsque nous sommes face à des individus dont le trouble psychiatrique est aussi lourd, nous ne retenons pas leur dossier. Nous avons parfois été conduits à chercher si les personnes interpellées avaient fait l'objet d'hospitalisations d'office dans des établissements psychiatriques de la région parisienne. Le dossier Halimi a été travaillé exactement de la même manière que les autres.