Intervention de Meyer Habib

Réunion du mercredi 8 décembre 2021 à 16h30
Commission d'enquête chargée de rechercher d'éventuels dysfonctionnements de la justice et de la police dans l'affaire dite sarah halimi et de formuler des propositions pour éviter le cas échéant leur renouvellement

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMeyer Habib, président :

Nous avons longuement auditionné le Grand rabbin de France. Le Grand rabbin, apprécié, modéré et humaniste, a insisté sur le drame dans cette affaire : la justice doit être rendue au nom du peuple français et la cour d'assises de la République a cette vocation. Le passé psychiatrique de l'assassin et son comportement actuel dans l'unité de soins où il se trouve provoquent une immense incompréhension de la part des Français juifs, mais également de l'ensemble des Français, qui veulent que la justice tranche. Une cour d'assises l'aurait permis.

Cette commission cherche à identifier des dysfonctionnements et non à rejuger l'affaire. Il n'y a pas réellement eu de jugement. Alors qu'un expert, le Dr Daniel Zagury, avait conclu que malgré la bouffée délirante, M. Traoré pouvait aller en cour d'assises, la juge en a décidé autrement. Elle a nommé un collège d'experts en sachant que le diagnostic serait contraire à celui du Dr Zagury et qu'elle pourrait de façon certaine obtenir la conclusion d'une altération totale de discernement. Le Président de la République lui-même a fait part de ce besoin de justice. Si le Président de la République, garant de la séparation des pouvoirs, est sorti de sa réserve, en tant que citoyens, que Grand rabbin de France, que députés, nous pouvons nous poser des questions. M. le ministre, je comprends votre position. Nous vous remercions du temps que vous avez passé avec nous.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.