Nous auditionnons aujourd'hui une policière dont je tairais le nom. Nous avons souhaité vous entendre dans le cadre de notre commission d'enquête chargée de rechercher d'éventuels dysfonctionnements de la justice et de la police dans l'affaire dite Sarah Halimi et de formuler des propositions pour éviter le cas échéant leur renouvellement. Je vais directement vous donner la parole pour que vous nous expliquiez dans quelles conditions vous êtes intervenue. Vous étiez gardien de la paix la nuit du drame. Vous faites partie de l'équipage de la brigade anti-criminalité BAC 11. Vous étiez du deuxième équipage arrivé sur les lieux, aux alentours de 4 heures 28, soit sept minutes après le premier appel de la famille Diarra, et un peu plus de 3 minutes après l'arrivée du premier équipage de la BAC. Je voudrais que vous racontiez ce que vous avez vu et entendu, ainsi que les ordres qui vous ont été donnés par votre hiérarchie.
Je rappelle que l'article 6 de l'ordonnance du 17 novembre 1958 relative au fonctionnement des assemblées parlementaires impose aux personnes auditionnées par une commission d'enquête de prêter serment de dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité. Je vous invite donc à lever la main droite et à dire : « Je le jure ».