C'est peut-être une question que nous devrions nous poser sur l'intervention de la police. Vous êtes une jeune policière, mais je tiens à vous rappeler qu'après les attentats du Bataclan, le ministre de l'intérieur, à la suite d'une question en commission d'enquête que je lui avais posée sur l'intervention des primo-intervenants, avait demandé d'aller au contact. L'un de vos collègues policiers est entré dans le Bataclan sous les balles. Il y avait déjà cent morts. Avec un immense courage, accompagné par son collègue, il a tué le chef du commando. Je parle de tuerie de masse, pas de prise d'otages. En l'occurrence, il y avait des hurlements, une femme était en train de se faire frapper. D'après le nouveau protocole de la police nationale, mais vous ne le savez peut-être pas, nous aurions pu imaginer que la police aille au contact pour sauver la victime. C'est la raison pour laquelle la famille a hésité à déposer une plainte pour non-assistance à personne en danger.