Intervention de Meyer Habib

Réunion du mercredi 8 décembre 2021 à 17h30
Commission d'enquête chargée de rechercher d'éventuels dysfonctionnements de la justice et de la police dans l'affaire dite sarah halimi et de formuler des propositions pour éviter le cas échéant leur renouvellement

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMeyer Habib, président :

Vous parlez de bruits. Ce n'étaient pas des bruits, mais des cris, des hurlements. Les témoins que nous avons auditionnés, ainsi que des étudiants qui n'ont jamais été auditionnés par la police, parlent de hurlements de femme et de Traoré. Je prends acte que vous ne les avez pas entendus. Les témoins parlent en effet de coups, mais seulement à la fin, aux alentours de 4 heures 42. Nous parlons ici de la situation à 4 heures 30. Le souci tient au timing. Nous sommes certains de l'heure à laquelle vous êtes arrivés.

Vous dites dans votre audition : « nous avons eu pour instruction de nous rendre dans l'appartement de Kobili, car il était susceptible de rentrer chez lui par les balcons. Avec l'ensemble des collègues de la BAC 11, nous sommes allés dans l'appartement. Il y avait déjà des collègues en tenue que je ne connaissais pas. Nous avons sécurisé l'appartement. Deux personnes dormaient dont un enfant et une personne handicapée. Dans le salon se trouvaient un homme, une dame qui s'est présentée comme étant la mère de Kobili, et une jeune fille qui s'est présentée comme sa sœur. Cette dernière était particulièrement agitée, malgré nos injonctions, elle utilisait son téléphone, elle n'arrêtait pas de bouger. À un moment, une horloge a sonné, il s'agissait de l'heure de la prière. » Quelqu'un a-t-il essayé de regarder le téléphone de sa sœur ? Pourriez-vous nous en dire davantage sur la façon dont vous êtes entrés chez les Traoré ? Quand était-ce ?

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