J'arrête le propos liminaire, mais il me paraît important de vous donner les grandes directions de la façon dont je serai amenée à vous répondre.
Il faut que vous ayez en tête que je n'ai plus le dossier depuis 2019. Je n'ai donc pas pu le relire et mes souvenirs peuvent manquer de précision. Par ailleurs, si j'ai longtemps travaillé sur les questions de procédure pénale, depuis un an et demi, je m'occupe d'un domaine très différent. Surtout, je dois vous rappeler mes obligations déontologiques. Je ne peux pas répondre à des questions qui mettraient en cause une décision juridictionnelle prise par la chambre de l'instruction, car cette décision s'imposait à moi, juge d'instruction. Il ne m'appartient ni de la critiquer ni de la commenter. Il ne m'appartient pas de porter une appréciation sur le travail de mes collègues. Enfin, si je suis déliée du secret de l'instruction puisque vous avez le dossier, tel n'est pas le cas du secret professionnel. Je ne pourrai donc faire état d'aucune des discussions que nous avons eues avec mes collègues.